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Avant ma visite au RC
Certaines réparations peuvent être assez complexes. Les appareils d’aujourd’hui deviennent vite de véritables petites usines
. Aussi étonnant que cela puisse paraître, les bénévoles du RC ne connaissent pas par cœur tous les modèles de toutes les marques de tous les types d’appareils ! Fréquemment, ils doivent donc eux aussi d’abord se renseigner.
Réparer au Repair Café, dans la joie et la convivialité, c’est avoir un autre rapport au temps. Si on est (trop) pressé, la déception sera rapidement au rendez-vous. Vouloir donner un prix aux heures (voire plus) consacrées à réparer n’a pas de sens. Il est inutile de tenter un calcul économique en comparant un salaire horaire au coût d’un appareil neuf. On en conclurait très souvent qu’il vaut mieux jeter. Réparer, c’est aussi modifier son rapport aux objets, aux appareils, apprendre à les connaître, à les comprendre. C’est un peu inverser le rapport dominant-dominé entre les objets et nous, reprendre un certain contrôle sur eux. Réparer, c’est avant tout une certaine philosophie de la vie et de la vraie valeur des choses.
Deux questions vous seront habituellement posées avant de plonger dans la réparation proprement dite.
- Où est le mode d’emploi ? Que dit-il ? Répond-il déjà en partie au problème ?
- Qu’est ce qui ne marche plus ? Et qu’est ce qui marche encore ? Quels sont les petits essais à faire pour préciser le problème ?
Cela veut dire, et c’est essentiel, que le Repair Café s’adresse d’abord et avant tout à l’utilisateur habituel de l’appareil. L’intermédiaire de bonne volonté est un type de visiteur redouté au Repair Café.
Mode d’emploi
Bien souvent, on n’a jamais eu le temps de lire le mode d’emploi. Une tentative de réparation est donc une bonne occasion de s’y mettre.
Et si on l’a perdu ou qu’on ne l’a jamais eu, une petite recherche sur Internet permet la plupart du temps de le retrouver.
À la question « Le bouton rouge clignote rapidement, qu’est ce que ça veut dire ? » Il est classique d’entendre un réparticipant répondre qu’il n’en sait fichtrement rien. Et pourtant, la réponse est bien écrite, noir sur blanc, dans le mode d’emploi.
Tant qu’à rechercher le mode d’emploi sur Internet, une vue éclatée de l’appareil constitue une aide très, très précieuse (voir l’illustration ci-dessus). Mais cette pierre précieuse est plus rare à dégotter. Le démontage constitue souvent l’obstacle le plus redoutable sur le chemin rocailleux de la réparation. Une vue éclatée fonctionne alors comme un guide qui vous mène pas à pas vers le sommet. Elle rend aussi les détails du fonctionnement de l’appareil plus simples à bien comprendre.
Symptômes
Pour un diagnostic plus rapide et plus fiable, il faut savoir très précisément ce qui marche et ce qui ne marche pas. Parfois c’est très simple, surtout pour les appareils... simples ! Parfois, c’est un peu casse-tête. Dans ce cas, on peut :
- Relire le mode d’emploi. Identifier les différentes fonctions et les remèdes proposés en cas de panne.
- Si l’appareil est
mort
, vérifier le câble d’alimentation, en particulier à proximité de la fiche secteur. En effet le câble y est assez fréquemment endommagé à force detirer sur le fil
. - Essayer les remèdes préconisés par le mode d’emploi, en particulier les réinitialisations.
- Tester les différentes fonctions, même celles qu’on n’emploie pas d’habitude. Par exemple la sortie écouteurs, le lecteur de cassettes de la chaîne ou la sortie vapeur de la machine à café.
- Voir si la panne est permanente ou intermittente (parfois ça marche, parfois ça marche pas). À quelle fréquence ça ne marche pas. Après combien de secondes ça s’arrête de fonctionner.
- Écouter attentivement les bruits. Préciser à quels moments ils se produisent. Les comparer le mieux possible avec ceux que l’appareil faisait quand il fonctionnait normalement.
Tous ces détails permettent de comprendre le problème plus rapidement et évitent les (longs et parfois destructeurs) démontages inutiles. Faire et défaire, c’est toujours travailler. Si les démontages inutiles sont très, très fréquents, on constate parfois, avec curiosité, que des réparticipantes sont sans regret car : je suis quand même contente d’avoir tout démonté, c’était vraiment intéressant et, en plus, j’ai pu un peu nettoyer l’intérieur !
Pensez le cas échéant à préciser un peu plus certaines informations sensibles.
- Le disjoncteur
saute
. Quel disjoncteur ? Le disjoncteur (ou interrupteur différentiel, qui protège contre les défauts d’isolement (risque d’électrocution) ou le disjoncteur magnétique qui empêche les sur-courants (courts-circuits) ? - Mon appareil fuit (concerne les divers appareils dans lesquels on met de l’eau). D’où précisément sort l’eau (ou la vapeur) ? Quelles traces la fuite laisse-t-elle ?
Les mains vides ?
Si vous pensez que votre appareil devra être démonté, jetez déjà un coup d’œil sur les moyens de lui ouvrir les tripes (vis spéciales, clips...) et, si vous le possédez, vous pouvez venir avec l’outil ad hoc.
Prévoyez alors, si possible, une petite boîte qui ferme pour y mettre vis et autres boutons. Un grand sac pour éventuellement y mettre votre appareil partiellement démonté vous épargnera parfois bien des soucis.
Si vous pressentez qu’il y aura un peu de décrassage à effectuer, vous pouvez prévoir un minimum de matériel. En particulier un pinceau pour dépoussiérer. Inutile d’apporter de l’eau, ça on a. Et s’il y a de la graisse un peu partout, pensez à nettoyer le plus gros avant de venir. Nous vous en serons éternellement reconnaissants.
Enfin, pensez à un gadget qui prend des photos. Cela permettra d’immortaliser les phases essentielles du démontage. C’est curieux comme on oublie très vite comment les fils étaient branchés ! Et puis, un souvenir de votre exploit et de la gentille frimousse des bénévoles laissera sûrement un souvenir impérissable pour votre descendance.
Et un bic aussi...
Et quand c’est fini
Parfois ça marche et parfois on échoue.
Quel que soit le résultat, votre retour d’expérience nous intéresse beaucoup. Selon votre inspiration, laissez-nous un compte rendu en style télégraphique ou un retour plus détaillé, avec vos meilleures photos des tripes de la bête, voire carrément un petit reportage. Votre expérience servira à d’autres et ... aux bénévoles.
jeudi 19 mai 2016